ARTISTE / fabrizzio
fabrizzio

Né en 1955 à Paris

Fabrice L'Hospitalier dit FABRIZZIO

« si un chat valait un million, tout le monde rêverait d’en avoir un ». Allez savoir pourquoi, avec un tableau de Fabrizzio sous les yeux, je pense à la valeur du chat étalonnée par Cocteau: tout le monde doit rêver d’en avoir un. « Un », pour partager une solitude en commun, « Un » pour remplacer celle ou celui qui manque. L’absent, les absents. « Un » pour rire et « Un » pour pleureur. Je vois bien un transhumant partir en voyage avec un Fabrizzio sous le bras pour être sûr de n’être jamais seul. Sa peinture est vivante,,,

" ,,,Où et quand Fabrizzio est né, et d’ailleurs l’est-il ? Je m’en moque. La réalité est qu’il est là, tombé d’un ciel inconnu et qu’il me bouleverse de ses ombres. Où va-t-il les chercher lui qui est un homme de lumières ? Je sais qu’il a toujours été si amoureux des autres que jadis il s’excusait, même s’il ne vous avait pas marché sur les pieds. Un talent immense et un doute, une modestie à la mesure. Je l’ai croisé héritier -sans testament- de Jean-Christophe Averty quand la télévision pouvait encore être un art. Puis il a disparu, à cheval sur un rire.

Aujourd’hui tout le monde est artiste, sauf Houellebecq et Jeff Koons. Alors ma curiosité a été paresseuse, coincée dans le banal de l’art prêt à porter. Jusqu’au soir d’une exposition où ma légèreté m’a fait honte : Fabrizzio est un grand artiste. Il en possède le style, le don de créer, les obsessions, les douleurs et les doutes. Ce garçon réveillé est hors du temps, alors qu’il fait le notre. Comme le chat, c’est un homme qui n’a pas de prix.

Jacques Marie BOURGET

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