MÂLE HEUREUX SE MENT

Réalisée lors d'une résidence de sculpture dans l'atelier du Vercors de l'artiste Pierre Garçon, cette pièce en marbre est issue d'un roc tendre. En 2016 j'explorais les questions du genre, notamment en réalisant des petites vulves en porcelaine avec lesquelles je remplaçais le Christ en croix sur des chapelets. En abordant ce bloc de marbre étonnamment rond, il m'est tout de suite apparût qu'il deviendrait sexe féminin. L'extérieur du caillou a été entièrement doré à la feuille.

Émilie Moutsis vit et travaille à Paris. Forte d'expériences multiples, l'artiste rend compte d'un mode de vie choisi, de sa condition de femme, de mère, d'artiste-autrice, chercheuse...  Ses productions s’étendent sur un large spectre médiatique. Films, peintures, photos, performances sont les preuves accumulées d'un désir d'existence poétique à l'ère dite de l'anthropocène. Doctorante en arts plastiques à l’université Paris 8, sa recherche interroge la possibilité d'une individuation dans un contexte de surabondance visuelle et de raréfaction de projections désirables : un contexte de déjà-vus dystopiques. Co-fondatrice du collectif La Buse, elle milite pour la reconnaissance du travail artistique et la maîtrise du travail concret par les travailleur·ses de l’art eux·elles- mêmes.

MÂLE HEUREUX SE MENT

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SI TES CHEVEUX NE POUSSENT PAS...

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