Né en 1976, vit et travaille en Normandie.

Son travail est présent dans des collections nationales publiques et privées.

Depuis 2011, le travail artistique de Samuel Martin interroge les limites du dessin figuratif. Comment envisager le dessin parmi la multiplicité des images produites par le monde contemporain?

L’attention portée au cadrage et la facture hyperréaliste rendent compte au plus près

des gestes des personnages figurés, de l’inscription de la lumière dans le paysage et de l’attitude des corps qui paradoxalement, se refusent à l’objectif. Ce paradoxe

induit une tension entre image et dessin. Dans notre monde saturé d’images, que peut encore le dessin?

À l’aide d’un médium et d’une technique classiques, son travail plastique bouscule les codes établis par des thématiques contemporaines.

Les grands formats noir et blanc au fusain se lisent comme des images extraites d’un film. Le spectateur est placé en situation de voyeur ou de témoin. Que se passe t-il ? Comment interpréter la tension de la scène ?

Le noir, occupant une large part de l’image se présente comme une surface sur laquelle projeter une narration.

Les travaux récents où apparait la couleur interrogent à travers des scènes figuratives la notion de dystopie que l’on trouve notamment dans la science-fiction.

Dans ces visions d’un monde post-industriel, la nature reprend ses droits, grignote le construit et dévore, triomphante les ruines du monde civilisé.