La peinture et le collage sont devenus naturellement et de façon autodidacte des terrains de jeux dans lesquels j'élabore un langage qui m'est propre.
J'y expérimente notre condition par l'humour, l'étrange et l'inquiétant en tentant de rendre, le plus justement possible, un sentiment intuitif, inexplicable, et d'une certaine manière mystique.
Mes tableaux prennent la forme de pastiches mythologiques ou contes détournés qui sont, au fond, un prétexte, un alibi pour peindre.
Je les peuple, presque en dehors de ma volonté, de diablotins espiègles, de totems maléfiques, de sorciers vaudous, de jeteurs de sorts et parfois de personnages enfantins, manipulés, d'une gentillesse terrible.
Je peins par plaisir et nécessité, à la recherche d'un amusement absolu et je n'ai rien à donner de plus précieux que cet amusement.
La peinture met en forme mon envie permanente de récréation dans un monde structuré et le désir d'expression d'un joyeux chaos, en réponse à l'absurdité de l'existence qui nous est imposée.