Née à Saint Julien En Genevois, de mère savoyarde et de père vénitien. Peintre, photographe, modèle et actrice. Etudie aux Beaux-Arts à Annecy, puis à Genève. Expose à Genève, Paris, Arles, Marseille et Perpignan.

En 1998, s’établit dans le sud, « terre promise » des peintres qui ont choisi la lumière. Au cœur de ce songe méditerranéen, elle eut alors le sentiment d’être née pour une vie heureuse.

Elle en capte les cieux flamboyants, les perspectives fabuleuses des sous-bois, la beauté charnelle des corps offerts aux ombres et aux mille soleils du midi. Tout est émerveillement et joie. Le monde entier est harmonie. Il n’y a pas de laideur ni d’interrogation métaphysique dans l’univers d’Isabelle Migotto, peintre des souvenirs ensoleillés.

Dans cette peinture du paroxysme d’une grande sensualité tactile, procédant par larges touches fougueuses puis, pour les toiles les plus récentes par touches légères, affinées et précieuses, le principe en est paradoxalement la retenue, la réserve, le secret.

Si les toiles d’Isabelle Migotto éveillent en nous une aussi une surprenante nostalgie, c’est qu’elles nous rappellent ce monde illimité que nous avons connu, rêvé, enfants, quand nous grandissions dans les bras des dieux.

Un dernier mot pour dire la belle santé, de cette artiste singulière, vigoureuse et atypique. Pour elle, sa peinture n’est rien de plus, rien de moins qu’un de ses gestes quotidiens. Son hédonisme l’amène à la quitter pour plonger, s’envelopper, disparaître, s’oublier dans la mer illimitée… Jusqu’à ce que la volupté de peindre lui semble tout à coup meilleure.

Quand elle sort de la mer pour rejoindre son atelier, elle ressemble à une sauvage.

PT