Arthur Dorval, fils d’un grand
marchand d’art, a toujours vécu
dans la familiarité de la
peinture, a côtoyé des artistes,
a grandi entouré d’œuvres d’art.
C’est tout naturellement qu’il a
fait ses classes dans la
prestigieuse école d’art de Saint
Luc à Tournai. Il a retenu que
Wassily Kandinsky a ouvert la
voie de l’abstraction par sa
tentative de saisir la réalité
essentielle du monde dans une
expression personnelle ; que Piet
Mondrian a lutté contre l’élément
subjectif pour réduire les formes
à leurs composantes géométriques
; de son compagnon de route de De
Stijl, Georges Vantongerloo, il a
appris que « l’art est une
science et non une fantaisie et
que grâce à des opérations
mathématiques, les chiffres ou
les nombres sont des produits du
cerveau comme les arts, les
sciences et la philosophie. » A
ces illustres pionniers de
l’abstraction il n’a pas oublié
d’associer Auguste Herbin qui
utilise la couleur comme élément
essentiel de construction,
Georges Dewasne qui joue des
luminosités pour faire deviner la
troisième dimension, Alberto
Magnelli et ses merveilleuses
épures sur aplats colorés, Serge
Poliakoff qui rend toutes leurs
vibrations aux couleurs et aux
lumières.