Le travail de Jo-B se situe dans la profusion et la générosité du geste. En détournant souvent des codes de l'histoire de l'art ou de la culture populaire, ses œuvres se nourrissent de multiples références, classiques et contemporaines, politiques ou philosophiques.
Ce foisonnement formel nait d'un métissage entre savoir et technique, approche scientifique et poésie du quotidien. Dans une société qui ne cesse de produire des images instantanées, jetables, à travers notre culture du zapping et du scrolling, l'univers de Jo-B prend tout son sens.
À l'image d'un cartographe, il parvient à retracer des espaces imaginaires où s'entremêlent classicisme et dessins d'enfants.
L'artiste se dit constamment en apprentissage, n'hésitant pas à remettre en question sa maitrise technique à chaque fois : dessiner de la main gauche, se mettre en scène dans des autoportraits de référence en usurpant l'identité de personnages célèbres, porter un regard décalé sur l'actualité, détourner des peintures chinées dans les brocantes.
Son approche est libre, narrative aussi bien sur le fond que sur la forme et rend compte d'un plaisir de faire ou d'un « faire plaisir ». Il envisage son atelier comme un laboratoire où naissent et s'accumulent des images hétéroclites, des carnets de recherche, des matériaux et des objets en tout genre. Ce fourmillement d'idées, comme un jaillissement de l'esprit, se concentre au sein de pièces uniques et offre au spectateur une expérience iconoclaste.