ARTIST / Gonzalo BELMONTE
Studio Gonzalo BELMONTE
Gonzalo BELMONTE

Deux composantes à tenir en compte en regardant mes travaux.

La première de ces composantes est liée à l’élaboration et à la mise en oeuvre des relations polysémiques des espaces et des figures, des fonds et des formes et leurs significations ouvertes. Ces dessous et ces dessus.

J’essaye de penser la peinture dans la perspective d’une libération politique et poétique. L’autre composante dérive du choix documentaire et de ses détournements.

Descartes, dans ses Méditations, soutient que les productions du sommeil et de la peinture “ne peuvent être formées qu’à la ressemblance de quelque chose de réel et de véritable.”

Il m’est apparu impossible d’abordé la représentation, toujours, sans être débordée par le réel et sans combattre, à cause précisément du débordement, la référence par la fiction. Le conflit se situe dans le constat d’absurdité du réel, du véritable et ceci dans un retour au culte de l’image comme présence, ou la signification d’une absence plutôt.

Hanna Arendt dit : « Les hommes normaux ne savent pas encore que tout est possible ». « Comment dire que « ce » réel et « ce » véritable sont monstrueux ?

Fabriquer une image contribue généralement à la fabrication de ce qui est à représenter par l’image, sauf que toute image porte en elle sa ruine originaire.

Les images sont des opérations ou des relations entre un tout et les parties, entre des attentes et ce qui vient les remplir. La peinture produit cet écart, cette dissemblance.

Mes documents d’origine sont soumis au-delà de leur choix à une forme de changement et d’analyse de

« focales » faisant dériver mes peintures en instruments d’enquête et de transposition.

Gonzalo BELMONTE