Stephan Outkine a d’abord été chercheur en entomologie tropicale quelque part au Congo pendant plusieurs
années, avant de bifurquer vers le monde des affaires en France et à Milan. Puis, fatigué par tout ce fracas, il est
devenu instituteur dans le sud de la France mais aussi à San Francisco, aux Etats-Unis. Récemment il a pris une
nouvelle direction, passé encore un concours afin de devenir, cette fois, professeur d’arts plastiques dans
l’enseignement secondaire.
Au-delà de tous ces métiers, une constante, un fil rouge qui l’a toujours accompagné : la pratique du dessin et de
l’aquarelle.
Le dessin.
C’est à l’aide de photos et de ses nombreux cahiers de croquis, noircis lors de voyages en solitaire au Nord de
l’Europe, que s’est construit son imaginaire, un univers. A partir de ces travaux et de ces expériences, il recrée des
personnages, des foules, des portraits sur de grandes feuilles à l’aide d’un fusain 2B. Les contrastes en noirs et
blancs l’intéressent autant que les ombres et la lumière. Les réserves ont de l’importance. Le trait est vif, rapide,
les aplats nets, coupants. Il y a des vides et des pleins, des zones d’ombres. Parfois, le fusain reste sur la feuille,
sans la quitter, créant ainsi une succession de lignes qui semblent s’entrecroiser, se juxtaposer. Les visages ne sont
pas finis, parfois juste ébauchés. Cette manière de travailler, rapide, dans l’instant laisse beaucoup de place au
hasard, à l’improvisation. Il essaye de recréer des atmosphères où des personnages mystérieux, fragiles parfois,
semblent flotter dans la brume, comme des êtres fantomatiques.
Les aquarelles.
Au début, ses aquarelles étaient petites et réalistes : beaucoup de natures mortes