Les voies de l'art sont impénétrables. Celle qu'a suivie Gauthier Bruel, artiste mendois l'est en effet. Derrière un accent chantant et un sourire sincère, se cache une fêlure, une brèche, dans laquelle la lumière de l'art jaillit. Depuis dix ans, sa pratique artistique a vu le jour, a éclos entre ses mains, bien que celui-ci portait en lui une fibre artistique depuis longtemps.
Dès l'enfance, Gauthier Bruel se sent animé, inspiré de créativité. C'est toutefois à l'âge de 28 ans, à la suite d'une admission à l'hôpital psychiatrique Paul Eluard de Mende, que celui-ci est révélé dans sa pratique par son ergothérapeute, dans le cadre d'une pratique d'art-thérapie.
Un lieu chargé d'histoire artistique, puisque cet hôpital abrita pendant la Seconde guerre mondiale plusieurs intellectuels clandestins, dont Paul Eluard lui-même. Entre ses origines familiales et ce passé artistique fertile, Gauthier Bruel est très attaché au territoire de la Lozère et à Mende, où il semble avoir trouvé sa terre promise.
Gauthier Bruel commence alors la peinture, technique à laquelle il demeure fidèle.
Il travaille d'abord sur drap, puis évolue vers la peinture sur toile en grands formats puis moyens formats – qu'il privilégie encore aujourd'hui- et enfin le papier. L'utilisation de toiles en lin ou en coton, du papier, est importante dans la compréhension de l’œuvre de l'artiste puisqu'il s'agit de matériaux naturels, simples, à l'instar de son œuvre. Naturellement, ses débuts se rapprochent de l'Art brut, mais sa curiosité et sa créativité le poussent à découvrir d’autres courants artistiques et d'autres artistes.