C’est à partir de quand, à partir de quoi, une émotion ?
Chaque jour je vais dans mon atelier comme on visite un ami. J’y prend le thé, j’y prend le temps. Je tente, je teste à l’acrylique ou à l’huile, je ne m’interdis rien.
Je revendique un geste de pur égoïsme et de plaisir dans l’acte de peindre. N’est-ce pas en s’occupant bien de soi, qu’on s’occupe mieux des autres ?
Mon désir est de provoquer des émotions simples qui viennent de notre enfance, en simplifiant de plus en plus le trait pour faire ressurgir des images de notre histoire, devant un bol de cerises noires ou un paysage qui nous rappelle les promenades des longs dimanches en famille.