Artiste peintre née et travaille à Paris.
Le choix du format de la toile, de sa préparation, la mettre sur un châssis, la sus
pendre. La peinture prend une place importante dans l’espace.
Dans le cadre de mes études aux Beaux-arts, c’est grâce à l’artiste et intervenante
Emmanuelle Castellan que j’ai pu découvrir une nouvelle technique. Telle une affiche,
la toile est collée, marouflée au mur avec une colle à tapisserie où l’on vient ensuite
peindre in situ, dessus.
Avec cette technique j’ai pu voir autrement la peinture. Comme intégrée dans l’es
pace, on ne sait plus si c’est une fresque ou bien une toile. Mon rapport à la toile et
à mon corps a alors changé, évolué. Je n’avais plus un rapport frontal à la peinture,
mon corps tout entier s’immerge dans la couleur et laisse place à ses ressentis.
Lorsque je travaillais in situ et sur les murs, la question de transposition de toile s’est
posée. Mon travail de recherches de couleurs s’est alors développé. En travaillant
avec les pigments, de nombreuses alternatives se sont offertes à moi.
La peinture est un hasard perpétuel, une recherche constante. On ne prend jamais
totalement le dessus car elle existe à sa manière. Peindre sur le mur était comme
peindre sur une toile mouvante. Je devais évoluer avec elle. La peinture n’est plus
objet .
En m’intéressant à la technique de la teinture et en commençant à travailler avec des
bains colorés. La notion de non-contrôle s’est imposé à moi. Je laissais libre cours
aux mélanges. L’alchimie des pigments avec les différents tissus et liants utilisés me
fascine.