Diplômée des Beaux-Arts de Marseille en 2013, Amandine Guruceaga installe la même année sur la plage du Prado une commande publique, dans le cadre de Marseille Capitale européenne de la culture. Son premier solo show à Diagonales 61 s’articule autour des Nanas Benz, surnom donné aux femmes togolaises qui ont dominé le commerce du tissu en Afrique de l’Ouest. Cette exposition préfigure sa fascination pour la migration des formes et des motifs, à travers les wax colorés qu’elle altère, efface et révèle dans ses sculptures. Elle a exposé à la galerie Quadrum à Lisbonne, à la villa Arson, ou encore à Mains d’Œuvres à Saint-Ouen. En 2018, à la galerie Montéverita elle présente ses recherches sur le cuir développées durant sa résidence LVMH Métiers d’Art et plus récemment lors des Révelations Emerige et du Salon Montrouge. Le travail d’Amandine Guruceaga est un éloge du faire, un rapport physique, intime à la matière, elle malmène et caresse le métal, le tissu, les peaux. Elle se joue des frontières entre l’art et l’artisanat, l’organique et la technique, la peinture et la sculpture. Ses œuvres questionnent notre rapport à la pérennité du monde où nos certitudes pourraient continuellement être déplacer.